Après un AVC, la vie peut prendre un tournant inattendu. Selon l’ampleur des séquelles au cerveau, les changements peuvent être profonds, et retrouver son autonomie demandera souvent patience et rééducation. Cela entraîne aussi, bien souvent, d’importants besoins d’aide: pour le quotidien à domicile, pour l’adaptation du logement ou encore pour l’achat de matériel spécifique. Une reconnaissance est également à mettre en place vis-à-vis des organismes sociaux voire de l’employeur dans certains cas. Heureusement, il existe des solutions pour alléger ce quotidien. Explorons ensemble quelles sont les aides après un AVC.🤔
Les aides à mettre en place dans les premiers jours suivant l’AVC
Dès les premiers jours après un accident vasculaire cérébral, certaines démarches essentielles peuvent être réalisées. Parmi elles, la reconnaissance en ALD (affection de longue durée) permet un remboursement intégral des dépenses liées à l’AVC. En plus des frais habituels couverts par l’Assurance Maladie, le ticket modérateur – le montant restant à charge après remboursement – est également pris en charge. Les dépassements d’honoraires ne sont en revanche pas pris en charge. Cette aide inclut aussi les frais de transport médical prescrit pour se rendre aux soins. À noter que sur les dépenses couvertes par l’ALD la mutuelle n’interviendra pas. Il reste cependant utile de la garder pour couvrir les frais sans lien avec l’AVC. 💊
Dans le même temps, le médecin pourra prescrire un arrêt de travail pour la personne ayant subi l’AVC; cet arrêt va lui permettre de percevoir des indemnités journalières versées par l’Assurance Maladie. Cette aide temporaire sera bienvenue le temps de retrouver un équilibre.
Enfin, selon le niveau d’autonomie de votre proche, il peut être utile de demander rapidement une mesure de protection juridique. Il peut s’agir par exemple d’une tutelle, d’une curatelle ou d’une habilitation familiale. Ces dispositifs vous donneront le cadre légal pour accompagner votre proche dans ses décisions. Si nécessaire, effectuer des démarches à sa place. C’est notamment le cas pour utiliser son compte bancaire afin d’effectuer des dépenses, pour souscrire à une mutuelle adaptée ou pour remplir les dossiers de demande d’aide ! ⚖️
💡 D’ailleurs si vous avez besoin d’aide dans cette démarche de mise en place de protection, nous avons créé un parcours en ligne vous vous accompagner, étape par étape, et répondre à toutes vos questions.
A mettre en place dans les premières semaines après un accident vasculaire cérébral
Les dispositifs concernant l’activité professionnelle
Dans les premières semaines suivant l’infarctus, vous devez anticiper les démarches en vue d’une éventuelle reprise d’activité professionnelle. Une Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) peut par exemple permettre d’adapter le poste de travail selon les besoins de votre proche : horaires aménagés, possibilité de télétravail, temp partiel ou encore équipements spécifiques comme un siège ergonomique, un écran plus grand, voire une rampe d’accès. En complément, des organismes tels que l’AGEFIPH (pour les salariés du secteur privé) et le FIPHFP (pour ceux du secteur public ou en ESAT) proposent des aides pour faciliter la réintégration au travail.💼
Ces dispositifs peuvent couvrir les prothèses auditives, compenser les coûts de déplacement, soutenir la création ou reprise d’entreprise, et financer les aménagements nécessaires sur le lieu de travail. Des aides spécifiques existent également pour suivre des formations. Enfin, votre proche pourra sous certaines conditions bénéficier d’une retraite anticipée à taux plein. Cela sera possible à partir de 55 ans, à condition d’avoir cotisé un nombre suffisant de trimestres.
Si votre proche est âgé de moins de 62 ans, il peut faire une demande de pension d’invalidité. Il faut cependant que la situation se stabilise après les arrêts de travail. Cette aide est destinée aux personnes qui voient leur capacité de travail réduite. Il existe trois catégories d’invalidité sachant que cette évaluation peut évoluer au fil du temps. La pension d’invalidité compense en partie la perte de revenus. Son montant dépend du salaire brut moyen des dix meilleures années d’activité. Dans le cas où la pension d’invalidité reste inférieure à 900 € pour une personne seule, l’Allocation Supplémentaire d’Invalidité (ASI) peut être demandée pour atteindre un revenu minimum de 900 € par mois. Il est aussi possible de reprendre une activité tout en conservant la pension. 💸
Les autres aides avant 60 ans
Si votre proche n’a jamais travaillé avant son AVC, il pourra solliciter l’Allocation Adulte Handicapé (AAH). L’AAH garantit un revenu minimal aux personnes présentant un handicap. Son montant varie selon les ressources et la situation familiale. Cette aide est accessible dès 20 ans et jusqu’à 60 ans. C’est la maison départementale des personnes handicapées qui reçoit le dossier. L’attribution de l’AAH dépend d’un taux d’incapacité évalué par les professionnels. Il faut au moins 80 % pour en bénéficier de manière automatique. L’AAH est aussi attribuée dans certains cas pour un taux d’incapacité entre 50 % et 79 %.
Que ce soit l’AAH ou la pension invalidité, ces aides offrent un complément de revenus, mais le maintien au domicile peut s’avérer particulièrement coûteux. C’est surtout le cas si votre proche a besoin d’aide dans les actes de la vie quotidienne comme le ménage, la toilette ou le portage des repas. 🛒🚿 Votre proche pourra alors faire appel à une personne via une structure spécialisée (mandataire ou prestataire) ou en emploi direct avec le CESU.
Si votre proche touche la pension invalidité, il pourra bénéficier en même temps de la PCRTP qui lui permettra d’obtenir jusqu’à 2000€ par mois pour financer des heures de service à domicile. Dans les autres cas, ou en complément de la PCRTP, la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) peut être demandée auprès de la MDPH. La PCH offre un soutien plus global, couvrant davantage de besoins que la PCRTP notamment via le soutien à l’autonomie. Pour plus d’informations sur le cumul entre pension d’invalidité, AAH, PCRTP et PCH, vous pouvez consulter notre article dédié.🤝
Les aides financières après 60 ans pour l’aide à domicile
A partir de 60 ans, votre proche peut demande plusieurs aides. C’est le cas de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA), accordée par le conseil départemental, ou encore du plan OSCAR proposé par les caisses de retraite. Ces aides peuvent permettre à votre proche de bénéficier d’une enveloppe allant jusqu’à 2000 € par mois pour financer la vie à domicile. La demande nécessite une évaluation réalisée par un professionnel. Ce dernier déterminera le degré d’autonomie de la personne et l’orientera vers l’APA dans le cas d’une faible autonomie ou vers le plan OSCAR pour une autonomie plus importante.
Quelles aides mettre en place dans les premiers mois après un avc ?
Une fois l’APA, l’AAH ou la pension d’invalidité obtenue pour votre proche, vous pouvez vous-même bénéficier d’aides en tant que proche aidant. C’est particulièrement intéressant si vous travaillez. Vous pourriez accéder à des jours de congé spécifiques et recevoir des indemnités compensatrices. Ces dispositifs vont vous permettre de faciliter la conciliation entre votre rôle d’aidant et votre vie professionnelle.🫶🏻
Ensuite il est essentiel de réfléchir à l’adaptation du logement pour favoriser l’autonomie de votre proche. Des aménagements comme un monte-escalier, une salle de bain adaptée ou des volets électriques peuvent grandement faciliter le quotidien. Bien que certains ajustements impliquent des investissements, vous pouvez effectuer diverses améliorations à moindre coût. Un ergothérapeute peut réaliser un bilan d’adaptation du lieu de vie en évaluant les besoins spécifiques de votre proche. Il recommandera aussi les aménagements appropriés. Pour financer ces travaux, votre proche peut potentiellement bénéficier d’un crédit d’impôt ou de MaPrimeAdapt. 🏠 Vous pouvez commencer par prendre rendez-vous avec un conseiller France Rénov’ qui vous guidera pour explorer ces possibilités et définir les projets de travaux adaptés.
Pour un accompagnement plus précis et des informations personnalisées sur les aides auxquelles votre proche peut être éligible, nous avons créé une plateforme dédiée afin de vous aider à savoir quelles sont les aides après un AVC. N’hésitez pas à l’essayer gratuitement pour accéder à des ressources d’experts actualisées et surtout faciliter votre parcours administratif.