Face à la perte d’autonomie ou le handicap d’un proche, des aides existent pour financer un certain nombre de choses au quotidien. C’est le cas de l’APA (Allocation personnalisée d’autonomie) ou de la PCH (Prestation de compensation du handicap). Le problème, c’est que ce n’est pas toujours très lisible. Ces deux aides répondent à des besoins similaires, mais leur fonctionnement et leurs conditions d’attribution sont différents. Surtout, elles ne sont pas cumulables. D’où l’importance de bien comprendre les différences entre APA et PCH, pour faire le bon choix. 🤓☝️
À quel âge peut-on demander l’APA ou la PCH ?
La principale différence entre PCH et APA tient d’abord à une question d’âge. La première est en principe destinée aux personnes âgées de moins de 60 ans. Plus largement, une personne encore en activité professionnelle peut en bénéficier même après cet âgée. Et si les difficultés sont apparues avant 60 ans, il est même possible de demander la PCH jusqu’à 75 ans. C’est possible de bénéficier de L’APA (Allocation personnalisée d’autonomie) à partir de 60 ans. 🎂
Dans tous les cas, que ce soit pour l’APA ou la PCH, il faut résider en France pour pouvoir en bénéficier.
Comment est évaluée la perte d’autonomie ?
Pour obtenir l’APA ou la PCH, il faut que le niveau d’autonomie de votre proche soit évalué par des experts. Ils utilisent par contre des outils différents.
👉 L’attribution de la PCH dépend de critères précis définis par une liste officielle. Votre proche doit présenter une difficulté absolue pour réaliser une activité de la vie quotidienne (comme se laver, s’habiller, se déplacer…), ou une difficulté grave pour au moins deux d’entre elles.
👉 Du côté de l’APA, l’évaluation se fait à partir de la grille AGGIR. Cette grille permet de classer la personne dans un niveau de GIR allant de 1 (personne très dépendante, souvent alitée) à 6 (autonomie totale). Seuls les GIR 1 à 4 permettent de bénéficier de l’APA.
Même si on regarde souvent les mêmes choses (la capacité à se laver, à se nourrir, à se déplacer…), les critères ne sont pas pondérés de la même façon. Par exemple, le fait de ne pas pouvoir faire son ménage n’aura quasiment aucun impact pour l’APA, mais comptera davantage pour la PCH.
Les différences de financement entre APA et PCH
L’autre grande différence entre l’APA et la PCH, c’est ce qu’elles permettent concrètement de financer. La PCH couvre un champ plus large. On y retrouve d’abord l’aide humaine, qui correspond au temps d’aide à domicile, mais qui peut aussi inclure du soutien à l’autonomie. Il y a aussi l’aide technique, qui servirai à acheter un fauteuil roulant ou un lit médicalisé. On peut aussi obtenir une aide pour aménager le logement ou pour compenser les surcoûts liés aux déplacements. Dans certains cas, la PCH peut aussi financer une aide animalière. Enfin, il existe une aide exceptionnelle pour répondre à des besoins ponctuels. Il peut s’agir par exemple de la réparation d’un lit médicalisé ou le surcoût d’un séjour adapté. 💸
Côté APA, elle permet bien de financer du temps d’aide à domicile, des aides techniques comme un lit médicalisé ou encore des solutions d’accueil temporaire, comme une place en accueil de jour. Cette aide est donc un peu plus restrictive.
Quel est le montant de la PCH et de l’APA
Les montants attribués et surtout le taux de participation entre l’allocation personnalisée d’autonomie et la prestation du handicap sont aussi très différents.
Pour la PCH, les revenus du bénéficiaire ont finalement assez peu d’impact. Tant que les ressources de votre proche sont en dessous d’environ 31 000 € par an environ, l’aide couvrira 100 % du plan. Au-delà de ce plafond, ce sera 80 %. C’est donc une aide qui reste très avantageuse, même pour des personnes avec des revenus un peu plus élevés. Les conditions de l’APA sont différentes. Le montant pris en charge par le département est dégressif : une personne avec très peu de ressources pourra avoir une couverture à 100 %, mais si votre proche a plus de 3 000 € de revenus mensuels, l’APA ne couvrira que 10 % du plan. 🤔
Un autre élément à connaître : dans le calcul de l’APA, on prend en compte une liste un peu plus large de ressources. Par exemple un appartement qui ne serait ni occupé ni loué. Ce n’est pas le cas pour la PCH. Enfin, ni l’APA ni la PCH ne sont récupérées à la succession. Ce n’est pas le cas de toutes les aides : certaines comme l’ASPA ou l’aide sociale à l’hébergement le sont.
➡️ Le montant des plans d’aide vont aussi varier considérablement selon le niveau d’autonomie. Pour l’APA, il peut aller de 800 € par mois environ pour une perte d’autonomie modérée (GIR 4), à près de 2 000 € par mois pour une personne très dépendante (GIR 1). Il existe aussi un budget supplémentaire avec l’APA pour l’aide au répit pour les aidants d’un peu plus de 500 € par an. Pour la PCH c’est moins standardisé et dépendra vraiment de l’évaluation réalisée.
Utiliser l’APA ou la PCH pour embaucher un aidant familial
Que ce soit avec l’APA ou la PCH, il est possible d’utiliser ces aides pour embaucher un proche. Ce n’est pas exactement les mêmes règles de fonctionnement entre les deux aides que ce soit au niveau des montants attribués et surtout des personnes qu’il est possible d’embaucher. Si ce sujet vous concerne, vous pouvez retrouver notre article détaillé sur comment salarier un proche avec le Cesu ici. 👀
Les différences entre l’APA et la PCH dans les démarches
Même si c’est le département qui attribue ces deux aides, elles ne passent pas par les mêmes services. C’est aussi au niveau des délais de traitement que vous pouvez avoir des surprises.
Pour l’APA, le département a un délai légal de deux mois pour prendre une décision. Au-delà, vous êtes en droit de faire un recours. En pratique, les délais sont souvent un peu plus longs, entre 4 et 6 mois selon les territoires. Pour la PCH, il faut s’attendre à des délais encore plus importants. La procédure peut prendre jusqu’à deux fois plus de temps.
Pour résumer, si votre proche est éligible aux deux aides, la PCH est souvent plus avantageuse. Le plan d’aide couvre un champ plus large et la part de contribution du département est en général plus importante, surtout pour les personnes avec des revenus intermédiaires ou élevés. En revanche, le dossier est souvent plus complexe à constituer et les délais peuvent être plus longs qu’avec l’APA. 📚
Sachez aussi que le choix n’est pas irréversible. A chaque fin de droit, vous pourrez demander à passer de l’une à l’autre, tant que votre proche y reste éligible. 💡
Vous avez d’autre questions ? Vous ne voulez pas passez à côté d’une aide à laquelle votre proche pourrait être éligible ? Pour gagner du temps dans ces démarches découvrez gratuitement la plateforme Pupil.