Récupération après un AVC chez la personne âgée

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Selon l’Assurance maladie, plus de 70 % des AVC surviennent après 65 ans. Chez les personnes âgées, la récupération est aussi plus longue. Le cerveau met davantage de temps à cicatriser et à se réorganiser après l’accident. Chaque parcours de rétablissement reste tout de même unique. Certains signes s’améliorent rapidement, d’autres nécessitent plusieurs mois, parfois davantage. L’évolution dépend de nombreux facteurs : la gravité de l’accident vasculaire cérébral, les zones touchées, mais aussi l’état de santé global et la rééducation mise en place. On vous explique en détail les différentes phases de la récupération avec des conseils pour l’améliorer. 🧑‍⚕️💪

La récupération après un AVC chez les personnes âgées

Qu’il soit hémorragique (dans environ 20 % des cas) ou ischémique (près de 80 %), une étude menée sur des AVC survenus entre 2008 et 2009 a montré que 85 % des personnes de plus de 85 ans survivent un mois après l’hospitalisation. Ce chiffre descend à environ 50 % après un an. Il faut quand même préciser que le décès n’est pas forcément lié à la récupération ou à une rechute mais s’explique aussi par d’autres motifs du fait qu’il s’agisse de personnes âgées. 👵

La rééducation doit commencer rapidement et se déroule dans un premier temps à l’hôpital. Elle se poursuit ensuite à domicile avec un suivi par un service de soins de suite et de réadaptation (SSR) ou parfois dans le cadre d’une hospitalisation à domicile. Cette période de récupération a plusieurs objectifs : éviter les complications immédiates, favoriser la reprise des fonctions touchées et apprendre à vivre avec le plus d’autonomie possible lorsque les séquelles persistent. La Haute Autorité de Santé a publié un rapport détaillé destiné aux professionnels pour harmoniser les parcours de rééducation.

De manière générale, les personnes ayant des déficits légers récupèrent la majorité de leurs capacités dans les trois premiers mois. Pour les formes plus sévères, la progression continue souvent au-delà de six mois, et c’est recommandé de continuer la rééducation pendant 6 à 12 mois pour optimiser les résultats. Les études montrent qu’un temps de travail de deux à trois heures par jour est souvent optimal. Il faut l’adapter pour trouver un équilibre entre les exercices proposés et le niveau de fatigue. 🏋️‍♀️

Quels sont les conseils pour une récupération optimale après un AVC ?

La récupération après un AVC s’appuie sur plusieurs axes complémentaires. Le médecin traitant joue souvent un rôle central. Il suit l’évolution au quotidien et se concerte avec le neurologue pour construire un projet de soins individualisé. ✅

La rééducation motrice

Votre proche peut avoir des engourdissements, une faiblesse musculaire ou parfois une paralysie d’un membre ou d’un côté du corps (hémiplégie). C’est aussi fréquent que des patients aient des spasmes. La rééducation vise d’abord à retrouver la position debout et à améliorer l’équilibre avant de travailler la reprise de la marche. Le kinésithérapeute utilise différents outils : canne, verticalisateur, tapis roulant, chaussures orthopédiques, etc. Il va notamment faire faire à votre proche des répétitions de mouvements. Dans certains cas, le kiné intègre des techniques d’électrostimulation ou des séances d’activité physique adaptée et de balnéothérapie à son accompagnement. 🤸

La rééducation cognitive et psychologique

Les troubles de la communication font aussi partie des séquelles à la suite d’un AVC. Votre proche peut avoir une “phasie motrice”, il comprend donc ce qu’on lui dit mais a du mal à s’exprimer. Dans d’autres cas, c’est une “phasie de compréhension”. Dans ces cas, la personne peut parler ou écrire mais rencontre des difficultés à comprendre ce qu’on lui dit. L’orthophoniste est alors le bon interlocuteur pour travailler sur la récupération du langage ou l’entrainement à des moyens de communication alternatifs comme les gestes ou l’écriture. Une approche médicamenteuse peut être complémentaire pour agir sur des troubles de l’attention et de la concentration qui font aussi partie des difficultés post-AVC. 🧠

Enfin, il y a aussi une dimension psychologique qu’il faut suivre de près. Votre proche est conscient de son état, il peut y avoir de la frustration et de la perte de motivation. La rééducation est fatigante pour lui et créé de l’irritabilité. Un suivi psychologique peut l’aider à traverser cette période.

Plus globalement la stimulation quotidienne via le lien social joue un rôle majeur. Votre proche pourrait rejoindre des groupes d’échange entre patients, reprendre des activités sociales ou des loisirs adaptés. 💡

Favoriser le bien-être global

Aujourd’hui, certaines technologies viennent compléter la rééducation classique. Des outils comme les jeux vidéo thérapeutiques, la réalité virtuelle, le neurofeedback ou encore les neuroprothèses permettent de stimuler le cerveau de manière différente. 🤖

Au-delà des soins médicaux, le bien-être joue un rôle essentiel dans la récupération après un AVC pour une personne âgée. L’acupuncture, le massage ou la relaxation peuvent l’aider à se reposer, se détendre ou à le stimuler par d’autres canaux. Le bien-être au quotidien passe aussi par l’aménagement du logement. Cela peut passer par la pose de barres d’appui, l’agrandissement des passages de porte, ou encore l’installation d’une douche à l’italienne. L’ergothérapeute accompagne généralement ces démarches et peut aussi recommander des aides techniques adaptées : couverts ergonomiques, sièges de bain, dispositifs d’aide à la marche, etc.

Enfin, ne sous-estimez pas le rôle des proches à chaque étape du parcours. Que ce soit pour l’encourager, poursuivre la stimulation en maintenant l’échange, en participant au suivi scrupuleux du projet de soin, votre aide est précieuse. 📝🤝

La récupération ne s’arrête pas à la rééducation. C’est tout aussi important de prévenir une éventuelle récidive. Votre proche âgé doit maintenir une bonne hygiène de vie : pratiquer une activité physique régulière adaptée, adopter une alimentation équilibrée, limiter la consommation d’alcool et arrêter le tabac. La glycémie, la pression artérielle et le cholestérol sont aussi des facteurs de risque d’un nouvel accident. ⛔

Si vous avez besoin d’aide pour identifier un professionnel, organiser la rééducation ou mettre en place des aides adaptées, vous pouvez nous écrire directement ici. Nous vous orienterons vers les bonnes ressources selon votre situation.

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