Le moment tant attendu de la déclaration d’impôts approche à grands pas… et avec lui, son lot de questions ! Si votre proche est atteint de la maladie de Parkinson, il peut bénéficier de certains avantages fiscaux qui allègent un peu la facture. Ces dispositifs peuvent aussi s’appliquer dans le cadre d’autres maladies neurodégénératives. Pour vous éviter de passer des heures à chercher les bonnes informations, on vous fait un petit récapitulatif des allègements possibles. 💸
Les avantages fiscaux du maintien à domicile
Avec la maladie de Parkinson, votre proche peut avoir besoin d’une personne pour l’aider au domicile. Lors d’une embauche directement via le CESU ou un service mandataire, votre proche bénéficie d’une exonération de charges patronales. Cette aide intervient chez les personnes âgées de 70 ans ou plus (ou si l’un des membres du couple a plus de 70 ans), si votre proche touche l’APA ou la PCH, ou s’il dispose de la carte mobilité inclusion (CMI). La liste complète des conditions est disponible ici. Concrètement, pour une heure payée 11 € net à la personne embauchée, le coût réel passe de 18,73 € à 16,68 € avec cette exonération. 📜
Autre coup de pouce : le crédit d’impôt de 50 % sur les dépenses engagées. Grâce à ce dispositif, une heure d’aide à domicile ne coûte plus 16,68 €, mais seulement 8,34 €. Le plafond de ce crédit d’impôt est de 6 000 € par an. Si votre proche a plus de 65 ans, le plafond augmente. Dans ce cas il peut bénéficier d’un crédit d’impôt allant jusqu’à 7 500 € (soit 15 000 € de dépenses éligibles). Le plafond passe à 10 000 € pour une personne qui dispose de la CMI ou d’une invalidité reconnue supérieure à 80 %.
📣 Petite précision : si votre proche perçoit l’APA ou la PCH, le crédit d’impôt ne s’applique que sur la part des frais restant à sa charge.
Maison de retraite pour une personne âgée
La maladie peut nécessiter de devoir trouver un établissement médicalisé. Votre proche peut bénéficier d’une réduction d’impôt sur les frais restant à sa charge en EHPAD, que ce soit pour l’hébergement ou la dépendance. Avant d’appliquer cet avantage fiscal, il faut d’abord déduire les aides perçues comme l’APL, l’APA ou l’ASH. Une fois ce calcul fait, 25 % des dépenses réellement supportées peuvent être récupérés. Le crédit d’impôt est limité à 2 500 € par an. 🏠
Adaptation du logement : un crédit d’impôt sous conditions
Si votre proche réside à domicile, des travaux d’aménagement peuvent être nécessaires pour faciliter son quotidien. Vous avez peut-être déjà entendu parler de MaPrimeAdapt’. Ce financement couvre certaines dépenses de travaux pour des personnes aux revenus modestes. Mais pour celles qui dépassent les plafonds de cette subvention, un crédit d’impôt peut prendre le relais.
Il couvre 25 % des dépenses engagées, dans la limite de 5 000 € sur cinq ans. Par exemple, pour une déclaration en 2025, il s’applique aux travaux réalisés entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2025. Pour en bénéficier, votre proche doit avoir des ressources intermédiaires (voir les seuils ici) et soit avoir un taux d’incapacité reconnu supérieur à 50 % ou un évaluation GIR entre 1 et 4. Si vous voulez des idées de travaux, retrouvez les adaptation possibles dans cet article. 🔎
⚠️ Attention, il y a une limite globale de l’ensemble de ces avantages fiscaux dont votre proche peut bénéficier chaque année. En général c’est 10 000€.
Enjeu fiscal autour des aides financières liées à la maladie de Parkinson
Petit rappel sur la fiscalité des aides que peut toucher votre proche avec un maladie de Parkinson. Si la maladie se déclare avant 60 ans, il peut percevoir l’AAH ou la PCH de la maison départementale du handicap (MDPH). Votre proche ne paye pas d’impôts sur ces aides. En revanche, si c’est une pension d’invalidité de l’assurance maladie, vous devrez les déclarer. L’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI), elle, reste exonérée.
Si la maladie s’est déclarée après 60 ans, votre proche peut toucher l’APA, qui est également non imposable. Il en va de même pour l’ASPA (ancien minimum vieillesse), attribuée aux personnes ayant de très faibles ressources. 🎁
Et pour les proches aidants familiaux ?
Si vous êtes aidant familial dédommagé par la PCH, bonne nouvelle ! Ces montants sont désormais exonérés d’impôt. Il en va de même pour l’AJAP (allocation journalière d’accompagnement d’un proche en fin de vie). En revanche, si vous êtes aidant salarié au CESU, votre salaire est imposable. Ce sera le même cas pour des allocations journalières perçues pendant un congé proche aidant (AJPA). 🥺
Vous pouvez aussi déduire de votre revenu imposable les montants versés au titre d’une obligation alimentaire ou d’une pension envers un parent. De son côté, votre proche devra déclarer ces sommes comme pension qu’il a perçues. 🧐
Si votre proche possède une Carte mobilité inclusion (CMI) « invalidité », vous pouvez demander à être rattaché à son foyer fiscal. Pour cela, il n’y a pas de condition d’âge, de ressources ou de lien de parenté. Cela vous permet de bénéficier d’une part de quotient familial supplémentaire. 🙋
Il existe aussi une réduction d’impôt sur les primes versées sur des contrats d’assurance-vie épargne handicap pouvant aller jusqu’à 380€ d’impôts en moins par an pour une personne seule.
Enfin, si vous hébergez un ascendant, vous pouvez déduire 4 039 € (montant pour 2025) de votre revenu imposable. Cette déduction est aussi possible pour l’hébergement d’un frère, d’une sœur, d’un oncle ou d’une tante de plus de 75 ans. Il faut en revanche que ses ressources ne dépassent pas le minimum vieillesse.
On espère que cet article a pu vous aider à clarifier les avantages fiscaux dont votre proche peut bénéficier avec une maladie de Parkinson. Pour retrouver davantage de conseils pratique – par exemple pour la déclaration d’impôts, le détails des cases à remplir ou encore avoir des rappels des grandes échéances (déclarations d’impôts, demandes d’aides ou de renouvellements), vous pouvez découvrir gratuitement notre plateforme. 📲