Quand on accompagne un proche au quotidien, on a souvent moins de flexibilité que les autres. Mais cela ne veut pas dire qu’on n’a pas le droit – et surtout pas le besoin – de souffler un peu et de se changer les idées. Dans cet article, nous allons vous parler des possibilités de séjour de répit, que ce soit lorsque vous accompagnez un proche avec un handicap ou une personne âgée. Des solutions existent, et nous allons détailler comment y accéder. 🌴
Qu’est-ce qu’un séjour de répit ?
Un séjour de répit va vous permettre de vous reposer, de mieux concilier vos responsabilités avec une vie professionnelle, de profiter de moments personnels, etc. C’est aussi bénéfique pour votre proche. Il peut participer à des activités adaptées, changer de cadre, rencontrer d’autres personnes et sortir de la routine tout en étant bien accompagné.
Le répit peut prendre plusieurs formes : quelques heures dans la semaine, un week-end, plusieurs jours. C’est possible d’en profiter de manière ponctuelle ou plus régulièrement. 📅
La difficulté ce n’est pas tant d’identifier ces solutions mais plutôt de s’en saisir. Beaucoup de proches aidants ressentent une forme de culpabilité, une impression d’abandonner son proche. Et pourtant, c’est essentiel. Un aidant épuisé n’est plus aussi disponible, ni aussi bienveillant ou patient.
Que vous accompagniez une personne en situation de handicap ou âgée en perte d’autonomie, plusieurs solutions existent. Elles piochent dans des financement différents, et certains peuvent même se cumuler. 🤗
Quels sont les différents types de séjours de répit
Le répit grâce à un séjour en établissement
👉 La première solution qui peut s’offrir à vous, c’est l’accueil de jour. Votre proche peut passer une ou plusieurs journées par semaine dans une structure spécialisée. Il existe des accueils de jour pour les personnes âgées de plus de 60 ans comme pour les personnes plus jeunes avec un handicap.
Pour une personne âgée, c’est le département qui fixe le coût. Il varie entre 20 et 75 € par jour en fonction du niveau d’autonomie ou des ressources. Il faut contacter directement les structures proches de chez vous pour obtenir une place. Pour une personne avec un handicap, c’est la MDPH qui est en charge de la demande. La Sécurité sociale finance une grande partie du coût, avec un reste à charge d’environ 15 € par jour. 🔎
Cet accueil peut aussi être prolongé dans des structures proposant de l’hébergement temporaire. Certains EHPAD, résidences autonomie ou résidences services proposent ce type de séjour, pour quelques jours ou de manière régulière (par exemple un week-end par mois).
Les tarifs varient beaucoup selon le standing de l’établissement et le niveau d’autonomie. Comme pour un séjour long, le prix comprend une part pour l’hébergement et une part pour la dépendance. Là encore, c’est à vous de contacter directement les structures. 👌
Pour le handicap avant 60 ans, l’orientation se fait vers des établissements dédiés et cela passe aussi par un dossier MDPH. Les tarifs sont généralement autour de 20 € par jour.
Ces solutions permettent d’avoir du temps pour vous et de vous reposer, tout en sachant que votre proche est bien entouré. 😎
Les solutions de répit à domicile
Il existe aussi des solutions de répit à domicile, comme le relayage, aussi appelé baluchonnage. Ce dispositif permet à des professionnels de prendre le relais 24h/24, directement au domicile, pendant que l’aidant familial s’absente totalement. C’est pensé spécifiquement pour des personnes âgées, sur des périodes allant de 36 heures à 6 jours consécutifs. Pour le moment, très peu de services d’aide à domicile le proposent, et le nombre de bénéficiaires reste limité. Vous pouvez vous retrouver les structures de baluchonnage près de chez vous sur cette carte. ✨
Le mode de financement varie selon les départements. Aujourd’hui, le reste à charge par jour est encore élevé, souvent autour de 150 € par jour après aides.
Des séjours pour souffler… ou partir en vacance ensemble
Le répit peut aussi passer par un véritable séjour, que ce soit pour votre proche seul, ou pour vous deux ensemble.
Il existe des séjours adaptés pour la personne aidée : votre proche part alors en groupe avec d’autres bénéficiaires, dans un cadre sécurisé. L’accompagnement est assuré par des professionnels formés, et tout est prévu pour répondre à ses besoins. Certaines structures sont spécialisées dans ce type d’organisation comme L’Envol, APF Évasion ou encore la Société de Saint-Vincent-de-Paul. 🍹⛱️
Mais il existe aussi des séjours de vacances aidant-aidé. Cela peut prendre la forme de séjours collectifs organisés avec d’autres familles, ou tout simplement de vacances à deux dans un cadre pensé pour faciliter le quotidien.
Certains lieux proposent un service à la carte : hébergement accessible, mise à disposition de matériel médical, présence d’auxiliaires de vie, etc. Certaines structures proposent aussi un accès à des espaces et activités adaptés : salles Snoezelen, balnéothérapie, activités physiques adaptées, art-thérapie, etc. Il y en a pour tous les goûts et tous les budgets. Parmi les pistes à explorer : Mobee Travel, Les Bobos à la ferme ou encore Anaé. 🌞
Les aides financières pour un séjour de répit
Que ce soit pour un séjour où votre proche part seul ou pour un séjour à deux, il existe plusieurs financements possibles.
Pour les personnes avec un handicap déclaré avant 60 ans, la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) peut intégrer une aide au répit. Elle peut aller jusqu’à 1 800 € sur trois ans. L’Agence nationale des chèques vacances (ANCV) intervient aussi. Elle peut attribuer des chèques-vacances ou financer directement des séjours à tarifs réduits via des associations comme l’Adapei, les Papillons Blancs, l’APF, etc. Ces séjours sont ensuite proposés à leurs membres. Nous avions détaillé ces aides dans cet article. 🧳
Pour les personnes de plus de 60 ans, l’ANCV propose aussi un programme spécifique : Seniors en vacances. Ce programme permet de bénéficier d’un séjour à tarif réduit, souvent à près de 50 %. Les aidants et les personnes vivant sous le même toit peuvent aussi en bénéficier. Si votre proche touche l’APA, une aide au répit est prévue dans ce cadre. Son montant est d’environ 600 € par an. Cette enveloppe peut financer un accueil de jour, un séjour ou d’autres solutions de répit. Si elle ne suffit pas, notamment pour des accueils temporaires en établissement, vous avez le droit de demander une réévaluation du plan d’aide APA pour inclure ces prestations. 💡
Pour plus de conseils pratiques sur les solutions que vous pouvez activer en tant qu’aidant, découvrez l’application Pupil ! Vous renseignez votre situation, et nous vous proposons les dispositifs auxquels vous êtes éligible, avec plein de conseils concrets, partagés par d’autres familles et des professionnels pour faciliter vos démarches au quotidien.